Tirer parti d’une allocation d’autonomie personnalisée
Une personne âgée qui souhaite rester chez elle malgré une perte d’autonomie peut demander une allocation d’autonomie personnalisée (APA). Pour développer un plan de soutien personnalisé, financé par l’APA, une équipe médico-sociale doit se charger de l’évaluation du niveau de dépendance de l’aîné.
Il est possible de demander un APA lorsque l’aîné est encore suffisamment autonome pour vivre chez lui. L’allocation est utilisée pour financer diverses dépenses liées à des services tels que l’aide domestique, les travaux d’aménagement et de sécurité pour adapter l’espace de vie à sa nouvelle mobilité ou l’installation d’un système d’alarme. Il permet également de financer certains services techniques qui deviennent nécessaires en raison de la perte d’autonomie (investissement dans un fauteuil roulant, un lit médical ou un déambulateur par exemple). Pour ce faire, vous devez faire l’application APA en indiquant clairement qu’elle servira à financer l’entretien au domicile d’une personne âgée. Une équipe composée d’un médecin et un travailleur social seront chargés d’évaluer les besoins spécifiques de la personne âgée. Ils poseront des questions aux personnes âgées et évalueront ainsi leur état de santé et leur niveau de dépendance grâce à la grille AGGIR. C’est cette équipe qui décidera ensuite des services d’aide à domicile et des modalités de logement nécessaires pour que l’aîné reste à la maison.
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L’ABS est versé mensuellement soit au bénéficiaire, soit directement aux services d’aide à domicile. Pour faire une demande d’APA, vous devez déposer une demande auprès du Conseil départemental.
Obtenir des informations sur l’aide au logement personnalisée
Si une personne âgée souhaite rester chez elle, mais ne dispose pas de ressources suffisantes pour payer son loyer, elle peut contacter la CAF (Fonds d’allocations familiales) qui paiera, en partie, les frais de logement, et ce, directement au propriétaire. Pour calculer l’aide au logement, plusieurs critères sont pris en compte :
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- les revenus perçus par la personne âgée au cours de l’année précédant sa demande d’APL,
- le montant du loyer, du prêt ou du logement dans un établissement (EHPAD, maison de retraite, etc.) ou dans une maison,
- zone géographique : il existe de grandes disparités selon les régions,
- le type d’hébergement que la personne âgée occupe : les chambres doit être d’au moins 9 m² pour une personne seule et 16 m² pour un couple.
Et qu’en est-il de l’aide sociale pour le logement ?
L’aide sociale pour l’hébergement aide les personnes âgées à payer leurs frais de logement lorsque leur revenu est insuffisant. Ce soutien peut prendre différentes formes, notamment :
- une aide financière pour payer le loyer, lorsque le bénéficiaire est locataire,
- une aide au remboursement mensuel des prêts contractés pour acheter un logement ou effectuer des travaux, si le bénéficiaire est le propriétaire,
- le paiement de l’hébergement les dépenses dans un établissement ayant droit à l’assistance sociale lorsque le résident ne dispose plus des ressources nécessaires pour payer ses frais de logement.
Autres aides possibles
L’ASPA
L’allocation de solidarité pour les personnes âgées est une aide versée aux personnes âgées à faible revenu. Pour pouvoir en bénéficier, la personne doit être âgée de plus de 65 ans et pouvoir justifier des ressources inférieures à 800,80 euros par mois (cela passe à 1243,24 euros par mois pour un couple).
Pour bénéficier de l’ASPA, vous devez vous adresser à votre caisse nationale d’assurance maladie et remplir le formulaire Cerfa n°14957*01. Ce formulaire peut être retiré à la mairie ou directement auprès de votre caisse de retraite.
Indemnisation pour handicap
Il s’agit d’une aide financière destinée à rembourser les dépenses liées au handicap. Il est attribué en fonction de l’autonomie de la personne âgée à l’origine de la demande, de son âge, de ses ressources et de sa place de résidence.
Pour pouvoir en bénéficier, la personne doit présenter une réelle difficulté à réaliser, seule, une activité. Cela inclut les voyages, les entretiens personnels et même les relations avec les autres. Si la personne présente de sérieuses difficultés à réaliser au moins deux de ces mêmes activités, elle peut également bénéficier du PCH.
ARDH et ASIR, assistance ponctuelle
L’ARDH et l’ASIR sont des aides ponctuelles, limitées à trois mois et qui aident à soutenir financièrement les personnes âgées en situation difficile.
L’ARDH (Help Returning Home After Hospitalization) facilite le retour d’une personne âgée à son domicile après un séjour dans un établissement de santé.
L’ASIR (c’est-à-dire l’aide en cas de rupture) est accordée lorsqu’une personne âgée vit une situation de rupture (déménagement, décès, etc.).
Obtention d’informations auprès de l’État
Il existe également d’autres aides pour soutenir les personnes âgées dans leur vie quotidienne mais également pour prévenir les accidents.
L’aide de la caisse de retraite
Les fonds de pension peuvent apporter une assistance personnalisée afin d’améliorer et de faciliter la vie quotidienne des personnes âgées et ainsi réduire les risques d’accidents domestiques grâce notamment à des travaux de développement visant à optimiser le logement des personnes âgées. Pour bénéficier de cette aide, vous devez avoir cotisé à un fonds de pension et être âgé de plus de 60 ans, mais également être classé dans le RGI 5 ou 6 (sur la grille de l’AGGIR). Plus de 80 % des coûts du plan d’assistance personnalisé peuvent être payés. Attention, l’aide est plafonnée à 3000 euros par an.
Aide sociale locale
Il s’agit d’une aide versée par le ministère et qui permet d’anticiper certaines dépenses liées à la perte d’autonomie. Pour en bénéficier, l’aîné doit être âgé de plus de 65 ans, avoir besoin de l’aide d’un tiers sur tous les jours et a déposé une demande auprès d’un centre communal d’action sociale (CCAS). Selon le revenu de la personne, la couverture d’une aide ménagère peut varier de 1,94 à 14,16 euros de l’heure.
L’aide de l’ANAH
Avec l’ANAH, il est possible d’obtenir des subventions lorsque vient le temps d’adapter un logement à la perte d’autonomie de la personne. Pour ce faire, vous devez :
- ne pas dépasser un certain plafond de ressources et être propriétaire de son logement,
- contacter le contact local de l’ANAH et présenter son projet,
- avoir une maison de plus de 15 ans à la date d’acceptation de la demande.
Les montants peuvent aller de 35 à 50 % du montant total des travaux (hors TVA). Attention, le montant est plafonné à 10 000 euros.